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Mon tour de France – Jour 62

25 juillet 2021

Départ tôt ce matin pour se caler avec le mise en route d’Emilie et Peïo pour leurs vacances. Je commence par aller faire un tour au cap fréhel, qui n’est qu’à quelques kilomètres de là : c’est vraiment hyper beau, la jetée des falaises sur l’eau, le vent, les plantes, le fort… J’adore. 

Je repasse à Plévenon pour prendre un petit déjeuner à la boulangerie et j’attaque la route, non sans m’être trompée de route et avoir commencé par faire chemin inverse. Allez, c’est reparti pour les dénivelés ! Je fais bien travailler les mollets, mais au moins il ne pleut pas. La piste cyclable traverse un GR le long des falaises, c’est vraiment beau, mais on croise pas mal de randonneurs, je dois adapter mon allure.

Le midi, petite pause repas sur un banc face à la mer. Je sens que ça force pas mal sur les jambes, je ne suis pas sûre de réussir à faire la distance prévue sur les 3 jours. 

Je fais ma journée, pendant laquelle je pense beaucoup, je mange les km perdus dans mes pensées… Et l’arrivée à St Brieux me fait l’effet d’un ascenseur émotionnel : la joie d’être arrivée, qui va tout de suite être effacée par la désillusion des montées…. Ahurissantes ! La ville est construite sur une montagne ou quoi ? Devant moi se dresse une pente de plusieurs km avec un dénivelé qui dépasse largement les 10%. J’attaque sur le vélo, mais arrive un moment je n’en peut juste plus, le moral craque, le physique aussi, j’en pleure presque, je descends de mon vélo et je finis à pied, avec les voitures qui me frôle à toute blinde dans la montée. En plus de ça, mon GPS n’arrive pas à m’indiquer un chemin clair pour rejoindre l’auberge de jeunesse où je dois dormir ce soir. Je suis épuisée et agacée, je fais des détours, et, à l’arrivée, je dois m’asseoir un moment pour laisser passer un peu l’épuisement et l’émotion. Ok, j’en suis certaine maintenant : hors de question de reprendre la route demain, je m’arrête quelques jours à St Brieuc. 

Le réceptionniste a dû voir ma détresse, il me met dans une petite chambre toute seule à l’écart des autres résidents (une colonie de vacances et quelques voyageurs et randonneurs). Le soir, au repas de la cuisine partagée, je rencontre Lydie, Luc, Michelle, Adrien, Elizabeth… Purée, ça fait du bien après cette dure journée.