Mon tour de France – Jour 71
03 août 2021
Matinée tranquille, petit dej encore toute seule dans la cuisine, je fais mes sacoches dans les temps, prête pour la journée qui m’attends.
Je discute un peu avec Saskia, une Allemande qui a passé la nuit à l’auberge. Elle prend la même direction que moi, mais roule à un rythme bien plus élevé ! On fait un petit bout du départ ensemble puis nos chemins se séparent. Elle va faire 130km aujourd’hui. Moi, je ne sais pas encore… Je vise une centaine pour arriver plus vite.
Je Suis de bonne humeur malgré le temps brumeux : la route est clean, ça déroule, les paysages sont chouettes avec la brume qui se lève. Je passe par des endroits que j’avais déjà fait lors de mon précédent voyage : ça ravive des souvenirs, et le temps passe plus vite. Lorsque je rejoins Josselin et son château, j’ai l’impression de revivre une partie de mon autre voyage, c’est fou, je n’ai rien oublié alors que c’était il y plus de 6 mois.
Je repasse à Malestroit, devant l’île aux pies, je m’arrête manger une gaufre dans un camping que j’avais déjà fait avant, puis j’avance encore un peu.
Rocky a des vitesses qui ne se passent plus bien du tout, et je crois qu’un de mes patins de frein a été mal remonté et me freine sur ma jante… Vivement le passage chez un vélociste à Nantes, moi je n’ai même plus la tête à bien m’appliquer pour les réglages !
Une grosse pluie se met à tomber sur la fin, heureusement que j’arrive assez vite au camping, en même temps que 2 autres groupes de voyageurs à vélo. On s’installe côte à côte, en montant nos tentes comme on peut malgré l’averse, une douche et ça va mieux.
Je remonte à l’accueil du camping pour régler la nuit et commander un repas chaud au snack, car on s’est installés un peu dans la précipitation, et là je me rend compte que le responsable est hyper sollicité : avec la pluie, beaucoup de gens (et de vélos) ont dévié pour se réfugier dans son camping. Et tout le monde veut des repas chauds, alors qu’il est seul à tout gérer. Au fil de la discussion je lui propose donc un coup de main qu’il accepte : et c’est comme ça que je me suis retrouvée aux cuisines du camping, à faire griller des saucisses, frites et côtes de porcs pour l’ensemble des clients. C’était super fun, le propriétaire était soulagé et n’arrêtait pas de me remercier, alors que je m’éclatais. Les gens étaient hypers cools et chill dans ce camping, c’était très agréable, j’ai beaucoup discuté avec eux. Le patron m’offre la nuit et le repas et, pour la peine, j’ai même droit à une part de son far breton ! Je me couche ravie de ma grosse journée de pédalage, et de ma sympathique soirée grillades.